J'ai donné naissance à ma première fille quand j'avais 21 ans, et deux ans plus tard à la seconde. Mais 5 ans se sont ensuite écoulés sans que je réussisse à avoir un autre enfant. Mon mari et moi aimions beaucoup nos filles et remercions Allah pour son don, mais je savais à quel point mon mari voulait un fils.
Nous sommes allés chez un spécialiste et il a découvert que j'étais atteinte d'endométriose, ce qui expliquait pourquoi je souffrais tant chaque mois. L'endométriose avait endommagé mes trompes de Fallope (adhésions) et il était maintenant très difficile pour moi de concevoir un enfant naturellement. Nous avons alors commencé la FIV. J'ai fait trois sessions, sans succès. Il semblait y avoir un autre problème qui m'empêchait de tomber enceinte.
Mon docteur insistait que c'était juste une question de chance et que nous devrions réessayer. Mais cela semblait être un gâchis de temps et d'argent. J'avais 31 ans et nous avions déjà dépensé beaucoup d'argent. Je voulais un docteur qui me dirait "voici la raison pour laquelle vous ne pouvez pas tomber enceinte, et voici la solution", au lieu de parler d'"infertilité inexpliquée".
Mon mari travaille pour une grande entreprise de construction où travaillent des gens de différents pays. Il s'est lié d'amitié avec l'un d'eux, Mr Kostas T., originaire de Grèce. Mon mari lui a parlé de notre problème et Mr Kostas lui a raconté que son frère avait eu un problème similaire et avait fini par réussir à avoir un enfant grâce à un traitement spécial à la clinique EmBIO à Athènes. Leur docteur, Dr Paraschos, avait fait ses études en Angleterre auprès des pionniers de la FIV, Sir Robert Edwards et Lord Robert Wilson. Mr Kostas nous a assuré que si un docteur pouvait trouver la cause de notre infertilité, c'était Dr Paraschos.
Ni mon mari ni moi n'étions enthousiastes à l'idée de voyager à l'étranger pour une FIV, mais nous avons décidé de contacter la clinique et de voir ce qu'ils nous diraient. J'ai appelé EmBIO, parlé à une coordinatrice et expliqué notre problème. Elle en a parlé au docteur, qui nous a demandé de lui envoyé les tests que nous avions déjà réalisés. Elle a ensuite organisé un rendez-vous pour un appel vidéo avec Dr Paraschos trois jours plus tard. Notre conversation avec le docteur nous a surprise parce que c'est la première fois qu'on partageait avec nous certaines raisons possibles pour l'échec de nos FIVs. Le docteur nous a demandé de contacter un généticien pour réaliser certains tests, puis il a voulu nous voir en personne pour décider du traitement que nous allions suivre.
Deux mois plus tard, nous étions dans un avion pour Athènes. Heureusement, mon mari parle très bien anglais grâce à son emploi dans une grande multinationale, et nous pouvions nous rendre en Grèce sans problème. Tous les détails de notre séjour, même le taxi qui est venu nous chercher à l'aéroport d'Athènes, avaient été arrangés par la clinique.
Je ne veux pas rentrer dans les détails de nos tests, qui étaient pleins de jargon médical que je ne comprends pas. Mais il semblerait qu'il y ait eu un défaut génétique chez mon mari qui posait des problèmes pour les embryons, ce qui les empêchait de survivre et de se développer. Le problème semblait toucher principalement les embryons femelle, donc nous devions créer des embryons mâles, et les tester pour nous assurer qu'ils ne soient pas atteints par la même anomalie. Il y avait une solution : la FIV avec micro-fécondation, tests diagnostics prénataux et sélection du sexe.
Cela m'a fait bizarre quand j'ai entendu parler de la sélection du sexe. Était-ce autorisé par notre religion ou commettrions-nous un grave pêché? Mon mari insistait que tant que c'était fait pour raisons médicales, ce n'était pas 'haram', et était donc autorisé par la Sharia. Je voulais une seconde opinion, donc j'ai appelé notre Imam. Il a dit la même chose que mon mari, donc j'ai accepté le traitement.
Nous avons passé un super moment à Athènes et avons même réussi à faire un court voyage à Hydra, qui est une île très spéciale et pittoresque. Nous avions besoin de ces trois jours pour nous détendre un peu avant le jour crucial du transfert d'embryon. Et c'est là que ça a commencé...
Cela fait aujourd'hui 12 mois que nous avons quitté Athènes et sommes rentrés à la maison, et je suis en ce moment en train d'allaiter mon petit homme, Hamza. Mon mari et moi sommes fous de joie et remercions Allah d'avoir amené à nous Mr Kostas et Dr Thanos Paraschos. Qu'Allah apporte du bonheur dans leurs vies en retour.
